Direction d’école: le Sgen reçu par le DASEN du 84

Le Sgen CFDT a été reçu le 10 janvier 2018 par Mr le DASEN du Vaucluse pour évoquer la situation des directeurs d'école privés brutalement des contrats aidés dévolus à l'aide à la direction.

Compte rendu réunion Sgen DASEN de Vaucluse sur la direction d’école et la suppression des contrats aidés

Après une présentation  rapide nous sommes entrés rapidement dans le sujet en posant les raisons de notre présence: le constat partagé de la brutalité avec laquelle les contrats aidés ont été  supprimés et ses conséquences sur la direction d’école.

 

Monsieur le Dasen précise que cette décision, pour raisons budgétaires a été très violente pour les personnels. Elle a été associée à une communication déplorable  en pleine période estivale, ce qui a accentué l’incompréhension.

La situation est particulièrement aiguë dans le Vaucluse avec 330 aides à la direction d’école sur 360 écoles.  A titre d’exemple, dans un département voisin, il y avait 120 aides à la direction d’école sur 560 écoles.  Le préfet précédent avait une politique très volontariste à ce sujet ainsi que nombre d’acteurs locaux : dans un des départements les plus pauvres de France, c’était une forme de réponse au chômage… Le quota a donc été largement dépassé dans le département, ainsi que dans les Bouches du Rhône, ce qui rend ce retour à un quota plus restreint très difficile : les contrats aidés sont dévolus uniquement à l’accompagnement des enfants handicapés, aucun sur d’autres fonctions. `

 

Nous précisons que les contrats aidés et de fait leur suppression n’a fait qu’éclairer le problème de la direction d’école et de la structure juridique même de l’école du premier degré. Que, même si nous avons conscience que ses marges de manœuvre sont limitées, il nous paraît urgent de donner des signes de bienveillance en direction des personnels et de faire remonter vers le Ministère la souffrance au travail constatée et son expression particulièrement forte dans ce département.

 

Il nous informe  de la réactivation de la réflexion sur la simplification des tâches.

Une réorganisation des choses : certaines tâches sont démultipliées, l’administration demande pour un bon pilotage du système des indicateurs de terrain, des sondages… qui sont parfois déjà collectés par ailleurs, donc inutiles.

Une compensation par outils de mesure qui seraient moins chronophages et permettraient d’éviter les doublons : Mr Mollier (IEN Adjoint 1D) a déjà mis en place un groupe de travail sur ce sujet qui s’est réuni le 22 novembre 2017. Le 17 janvier, ce groupe  se penchera plus particulièrement sur les tâches administratives et le 31 janvier sur les formations.

Pour les directeurs non déchargés (3 classes et moins), il s’efforcera d’assurer  les 10 journées effectives avec si possible un  calendrier défini en début d’année, même si parfois difficile à respecter vu les impondérables de fonctionnement du service.

Il nous présente également le fonctionnement en réseau qui permettra d’impliquer tous les acteurs du 1er degré au supérieur dans des réseaux originaux de l’académie organisés par  le recteur, Mr Beignier. Les IEN participent aux travaux, un corps unique des inspecteurs serait d’ailleurs souhaitable…Les personnels 1er degré seront sollicités pour participer à un conseil pédagogique élargi. La mutualisation des moyens de ce réseau pourrait éventuellement déboucher sur un allègement des tâches du directeur d’école : c’est une piste à approfondir.

 

Nous revenons et insistons sur la nécessité de faire remonter vers le Ministre l’urgence d’ouvrir un vrai chantier sur le pilotage du premier degré.

En  attendant, envoyer des signes forts vers les personnels en utilisant les moyens dont il dispose (notamment le volume des 108h) pour dégager par exemple du temps pour la formation continue des directrices et directeurs d’école. De veiller à l’application de la circulaire de simplification des taches mais également le respect des 16 engagements signés par la Ministre au printemps dernier.  Nous rappelons la «  Charte fonctionnelle de confiance entre les IEN et les directeurs ou directrices d’école » signée par les syndicats Sgen-CFDT , SE Unsa, SIEN Unsa et GDiD et qui avait servi de base aux engagements de la Ministre (et qui restent valides).

 

En conclusion,

Monsieur le Dasen nous assure de sa compréhension des difficultés que rencontrent les directrices et directeurs d’école, du grand respect qu’il a pour ces personnels. Si pour l’instant dans ce département il n’existe pas de difficultés à recruter, cela pourrait changer rapidement si la situation ne s’améliore pas.

Il est d’accord avec l’importance de la formation des directeurs, et la présente comme très performante dans le 84 où de nombreux intervenants extérieurs, spécialistes de la sécurité ou du juridique interviennent. L’ambiance  y est plutôt favorable, sans injonction hiérarchique.

Une formation continue serait souhaitable, mais des problèmes de remplacement se posent (proposition d’utiliser les 18h d’animation pédagogique).

Un groupe équivalent au groupe Blanchet des personnels directeurs du second degré serait à mettre en place pour le premier degré.

Il nous informe également que lors de la réunion de rentrée qui s’est tenue hier le Ministre a de nouveau affiché une priorité du ministère vers le premier degré.

 

Nous nous séparons avec l’engagement partagé de continuer à travailler ensemble pour l’amélioration des conditions de travail des personnels pour une meilleure école offerte aux  élèves.

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A NOTER:

Un stage spécial direction d’école, projet d’établissement du premier degré sera organisé dans le 84 et dans le 05: consultez les modalités et les dates dans notre agenda.

Pour toutes autres questions au sujet de la direction d’école vous pouvez nous contacter ICI