PPCR : pourquoi des retards de mise en paiement ?

En raison de la vétusté des outils de gestion du ministère et de la concomitance des revalorisations de grilles indiciaires en janvier et de l'augmentation du point d'indice en février, les personnels enseignants et d'éducation ne percevront pas immédiatement les augmentations dues.

Retard de paiement : un grand nombre de personnels concernés

820 000 personnels enseignants, d’éducation et d’orientation-psychologues, fonctionnaires de l’enseignement scolaire public ou leurs correspondants dans l’enseignement privé sous contrat sont concernés par les revalorisations acquises dans le cadre de PPCR.

La mise en place de ces revalorisations s’avère complexe en gestion. Le ministère organise une montée en charge progressive afin d’éviter des interruptions de paiements ou des blocages informatiques majeurs.

Des modalités de mise en oeuvre différenciées

MOIS INSTITUTEURS PE/PEPS/PLP/CERTIFIES/CPE/COP DIRECTEURS D’ÉCOLE/AGREGES Hors Echelle  AGREGES/CEEPS/PEGC
 JANVIER 2017 + 6 points pour tous + 4 points pour tous
 FEVRIER 2017  indice : + 0,6 %  indice : + 0,6 % indice : + 0,6 % indice : + 0,6 %
 MARS 2017  jusqu’à + 4 points

selon échelon

rattrapage au 1er janvier 2017

 jusqu’à + 5 points

selon échelon

rattrapage au 1er janvier 2017

entre + 4 et + 11 points

selon échelon

rattrapage au 1er janvier 2017

jusqu’à + 7 points

selon échelon

rattrapage au 1er janvier 2017

 SEPTEMBRE 2017 Reclassement dans la nouvelle grille Reclassement dans la nouvelle grille Reclassement dans la nouvelle grille Reclassement dans la nouvelle grille

 

Par ailleurs, dans le cadre des réformes de la retraite décidées depuis 2010, la cotisation salariale de retraite de l’État est portée à 10,29% en janvier 2017. Cette augmentation peut avoir pour conséquence une baisse temporaire de la rémunération nette en janvier pour certains fonctionnaires. Elle sera rattrapée dès février.

Ces modifications de calendrier n’ont aucune incidence sur l’augmentation réelle annuelle obtenue grâce à la mise en oeuvre de l’accord PPCR.

Pour le Sgen-CFDT, ces difficultés sont malheureuses et malvenues car elles dégradent la lisibilité des avancées réelles obtenues pour les personnels grâce à la négociation. Elles mettent en exergue l’impérieuse nécessité pour le MENESR de revoir sa politique des ressources humaines et les outils de gestion liés.