Hautes-Alpes : GT UPE2A

Le groupe de travail s'est déroulé mardi 16 janvier , suite à celui pour les ULIS. Côté administration y assistaient :
le Secrétaire Général de la DSDEN Mr Duboc, l'A-DASEN (adjointe au DASEN) Mme Brun, l'IEN-IO et la CPD langues vivantes.

3 représentant.e.s des personnels. Un seul document concernant les écoles a été distribué. L’A-DASEN a d’emblée posé la question sur l’implantation des dispositifs, a soulevé la difficulté de prévision des lieux d’intervention et l’idée d’aller vers des dispositifs mobiles. L’IEN-IO a eu le même discours sur la difficulté de modélisation. L’A-DASEN  a reconnu que des élèves restaient dans le dispositif au delà du temps réglementaire car ils ne bénéficiaient pas de toutes les heures statutaires.

Le Sgen-CFDT a insisté sur le travail en pôle déjà effectué par les 4 enseignant.e.s et leur investissement en particulier malgré l’incertitude liée à leurs postes. Celui-ci a été reconnu mais aucune réponse n’a été faite sur la pérennisation du poste mis à titre provisoire et rattaché à l’école de Porte-Colombe. Il a été dit : « pas de décision en groupe de travail ». Toutes les organisations syndicales présentes l’ont demandé évidemment. Nous avons également souligné la difficulté des familles à se déplacer, malgré la signature de conventions.

Le départ en retraite d’une des enseignantes a été évoqué et l’A-DASEN en a profité pour dire qu’il faudrait peut-être envisager de faire avec le même nombre de postes ou moins… elle a évoqué une évolution des postes et des missions (nombre d’élèves, répartition géographique et modalités pédagogiques, y compris à distance). Sur ce sujet du distanciel nous avons émis des réserves sur la mise en œuvre. L’A-DASEN a précisé que ce serait sur un temps limité.  Nous avons demandé le maintien des 4 supports existants.

Le Sgen-CFDT a demandé que l’équité concernant les enfants et les jeunes pouvant bénéficier de l’UPE2A soit respectée sur tout notre territoire (un même service public pour tous). La conseillère pédagogique a mis en garde sur l’émiettement des prises en charge avec un face à face pédagogique en tête à tête. Elle privilégie une prise en charge massée et importante pour donner les moyens linguistiques aux élèves.

La représentante du Sgen-CFDT a posé la question du rôle du CASNAV : le travail commun est à optimiser. La formatrice vient de changer en décembre et il faut re-tisser des liens avec elle. C’est une force d’appui, pour la formation et l’amélioration des prises en charge (propos A-DASEN).

Le Secrétaire Général a évoqué la possibilité de faire des projets type NEFLE pour avoir des moyens financiers pour acheter du  matériel pédagogique, ou des outils pour faire du distanciel.

En fait l’A-DASEN voulait qu’on lui fasse des propositions, autres que la pérennisation ou l’augmentation des moyens, durant ce GT. Nous avons dû lui rappeler que nous étions représentant.e.s des personnels.

L’IEN-IO est très peu intervenu pour les écoles, il était là pour le second degré.

Pour le second degré justement : l’IEN-IO n’avait pas de tableau tout prêt car les chiffres bougent sans arrêt. 24 jeunes sont actuellement en cours d’évaluation (12 de – de 16 ans, 12 de + de 16 ans) et en cours d’affectation.

91 EANA sont présents sur le département (total -16 ans et + de 16 ans).

Il constate une très forte augmentation du nombre d’EANA, avec des origines géographiques très diverses.

2 UPE2A collège existent dans le 05 : celle du Nord aux Garcins compte 14 élèves dont 2 de plus de 16 ans ; celle du Sud au collège Centre 17 élèves scolarisés sur place et 16 qui viennent sur le collège.

20 jeunes de plus de 16 ans fréquentent le lycée Paul Héraud.

L’IEN-IO a souligné les soucis de fonctionnement actuel de l’UPE2A du collège Centre. Un recrutement est en cours, une collègue venant de l’Hérault qui cherche un logement et ne dispose pas de véhicule.

Ce que l’IEN-IO ne nous a pas dit en GT c’est que cette collègue était recrutée pour 12 heures seulement, avec le salaire correspondant, ce qui ne facilite pas son arrivée.

Après ce constat L’IEN-IO a dit qu’il ne fallait rien s’interdire en terme d’organisation et de modalités de travail. L’argent nécessaire peut se trouver dans d’autres enveloppes de moyens. Une UPE2A basée dans un établissement n’est pas satisfaisante, il faut scolariser les jeunes au plus près de leur lieu de vie. Pour l’IEN-IO il faut former les enseignant.e.s sur place (FLE, FLS), ne pas déplacer les élèves et leur assurer les 9 heures statutaires dans son établissement. Il a évoqué la possibilité de mobiliser des briques du Pacte enseignant pour les collègues volontaires ou l’utilisation d’HSE.

Comme l’A-DASEN l’IEN-IO nous a demandé quelles propositions nous avions.

Nous avons surtout eu l’impression que l’évolution décrite était décidée avant même la réunion. Le Sgen-CFDT dénonce cette dérive de l’administration, qui promet des groupes de travail qui n’en ont que le nom .

Nous demandons une prise une compte effective des réalités du terrain, avec l’apport des collègues experts, pour une réflexion commune afin d’assurer un service public équitable et de qualité sur l’ensemble du département.