# 4 Moi, Déborah*, BIATSS catégorie B

[Je suis une richesse : santé et travail à AMU]. Témoignage et analyse de situations de travail à Aix Marseille Université.

Moi, Déborah*, BIATSS catégorie B,

jusqu’à l’an dernier, je travaillais en binôme dans mon service et, avec ma collègue, nous nous répartissions assez bien les tâches. Notre travail à chacune était bien défini par la fiche de poste, et nous pouvions nous remplacer de façon fluide. Nous nous entendions, nous nous comprenions bien, parce que nous connaissions chacune le travail de l’autre. Comme les échéances étaient toujours respectées, les objectifs le plus souvent atteints grâce au binôme, notre encadrant nous faisait confiance et nous laissait davantage de marges de manœuvre, voire d’initiatives. 

Nous nous entendions, nous comprenions bien, parce que nous connaissions chacune le travail de l’autre.

Quand Estelle* est partie en détachement dans la fonction publique territoriale, elle n’a pas été remplacée sur son poste. Or, dans le service, j’ai l’impression que mon supérieur ne se rend pas compte que le binôme n’est plus là. Il garde en mémoire notre bonne entente professionnelle et suppose que je peux donc assurer les missions de deux personnes ! Je l’ai fait, pour ne pas pénaliser le service. Ça m’a coûté : rester plus tard et parfois même prendre ma pause déjeuner derrière mon écran. Les fiches de poste n’ont pas été revues, je n’ai pas officiellement davantage de travail, mais en réalité, on m’en demande deux fois plus. C’est intenable, je ne peux pas rester indéfiniment au bureau – même si j’y suis souvent contrainte. Et mon encadrant est aujourd’hui bien moins souple qu’il ne l’était auparavant. Il s’attend en fait à ce que j’assume les deux charges professionnelles. Je n’arrive pas à lui faire entendre que le travail à réaliser va au-delà de ma fiche de poste, avec une charge qui dépasse largement les heures de service. Il ne veut pas se casser la tête à réorganiser les missions dans le service, et refuse d’aborder le sujet. Nos relations se sont vraiment tendues de ce fait. Cette situation m’épuise. 

Ça m’a coûté : rester plus tard et parfois même prendre ma pause déjeuner derrière mon écran.

ET VOUS ?

Vous êtes-vous trouvé dans cette situation ? Cela vous a-t-il mis en difficulté ? La qualité de votre travail s’en est-elle ressentie ? Cela a-t-il un impact sur vos collègues et/ou sur d’autres services qui dépendent du vôtre ? Votre encadrant a-t-il conscience de la situation ? A-t-il été formé pour gérer le collectif de travail ? 

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Dossier : Je suis une richesse, santé et travail à AMU

 

*Le prénom est fictif. Cette histoire est librement inspirée de situations de travail que nous avons rencontrées dans nos accompagnements individuels.