Compte rendu de la réunion de lancement des « Assises de l'école en milieu rural » dans les Hautes Alpes.
Vendredi 15 juin 2018 de 17h30 à 19h30 dans les locaux de l'inspection académique.
Vendredi 15 juin s’est tenue la première réunion ouvrant les Assises de l’école en milieu rural dans le département des Hautes-Alpes.
Le DASEN avait invité les représentants des différents partenaires du département. Un grand nombre d’entre eux s’est bien mobilisé pour cette occasion.
Ces assises entrent dans le cadre de la convention ruralité signée entre autre par Najat Vallaud Belkacem en 2016.
Après le mot d’accueil du DASEN, la Préfète enchaîne en rappelant quelques éléments clés du réseau scolaire dans le 05 : 60% des écoles ont 3 classes ou moins (seulement 30% dans le 04). L’attractivité du département dépend en particulier de la qualité de son école et de sa proximité. La population augmente mais elle est de plus en plus âgée. A l’horizon 2050 la moyenne d’âge sera de plus de 65 ans.
Comment faire pour attirer des jeunes ?
Une convention ruralité a été signée en novembre 2016, avec deux engagements : le maintien du taux d’encadrement pendant trois ans et l’optimisation du réseau scolaire par un travail conjoint EN et collectivités.
La semaine dernière a été lancé le projet « d’école du socle » à Serres qui a inspiré en partie le projet de ces assises de l’école rurale.
Le CDEN est de droit le comité de suivi de cette convention ruralité qui doit être renouvelée fin 2019.
La Préfète termine avec trois mots concernant le projet autour de l’école rurale : « fédérateur (collectif), ambitieux et innovant ».
Le DASEN rappelle la feuille de route, la création des réseaux d’établissements et le fait que Education Nationale doive « sortir de sa coquille ».
En 4 ans le département a perdu 600 élèves et pourtant 20 postes ont été créés. Les opérations de carte scolaire déclenchent des réactions « affectives » au niveau des maires. La concertation doit se faire avec tous les concitoyens et avec pragmatisme.
Le Recteur reste le garant de la gestion des moyens humains et financiers de l’académie. De grands écarts existent entre le 05 et le 13, il faut s’en rendre compte et cheminer ensemble pour penser l’école autrement.
Un diaporama est présenté avec des éléments chiffrés.
Dans le département, 25% des élèves du primaire et 20% du collège se trouvent en milieu rural.
Le DASEN rappelle que c’est le rapport Duran qui reste la référence à ce sujet. Les enjeux sont la pérennisation des emplois publics, les équipements, la formation et le remplacement des personnels, la prise en compte de l’isolement et l’accompagnement des IEN.
Autres données : l’instruction à domicile a été multipliée par deux en trois ans. Il existe des écoles « alternatives » et hors contrat.
Dans les Hautes-Alpes, 39% des enfants habitent dans une commune sans école publique ni RPI (58% en France). Le département compte 22 écoles avec une seule classe (et non à classe unique comme indiqué par le DASEN). 27,12% des élèves sont scolarisés dans des écoles de moins de 4 classes.
Le DASEN propose un cadre méthodologique de réflexion partenariale avec 4 propositions de thèmes :
1- L’école idéale en 2029 : piloté par l’IEN de Briançon avec l’IEN de Gap 1 et le CPD.
2- Le numérique au service de l’école rurale : piloté par l’IENA
3- La petite enfance : avec l’IEN pré-élémentaire, la DDCSPP, la CAF, l’UDAF, la PMI et d’autres associations.
4- Le bien vivre à l’école : piloté par l’IEN Gap 2.
Chaque pilote présente le thème et les objectifs de la réflexion.
La préfète émet le souhait d’une consultation de tous les usagers, dont les parents et les enfants !
Le DASEN précise le calendrier avec le retour des réflexions en janvier-février 2019 et donc une production des premières hypothèses fin octobre, début novembre 2018.
Les objectifs réalistes définis figureront dans la prochaine convention ruralité 2019/2022.
Une trame commune est proposée :
-réaliser un diagnostic partagé avec les élus locaux.
-établir une carte cible à moyen terme des pôles éducatifs.
-arriver à offrir des conditions pédagogiques et éducatives modernes et stimulantes pour la réussite scolaire des élèves.
-adopter une démarche participative
-mettre en place des outils d’évaluation de l’engagement réciproque des services de l’EN et des responsables territoriaux.
La réunion se termine avec quelques questions ou remarques des participants. La représentante de l’AMF demande la mise en place d’un GT sur le financement des projets.
Ont participé à cette réunion : Mr l’IA-Dasen, Mme la Préfète, Mme la Députée et sa suppléante, Mme la Sénatrice, Mme l’IENA et les quatre IEN, les représentants des maires (AMF et AMRF), les représentants des parents d’élèves (FCPE et PEEP), des personnels de direction du second degré, les représentants des personnels éducation nationale (SudEducation, SE-UNSA, FSU, Sgen-CFDT), les représentants d’associations complémentaires (OCCE, UDAF), une représentante des DDEN, le CPD, les attachés parlementaires.