Problématiques d’organisation ou communication toxique ou dégradée.

A l’université, la notion de communication est au centre et souvent à l’origine de difficultés des agents. Dans le travail, la communication est la capacité à échanger. Elle permet la compréhension mutuelle et fluidifie la coopération. Quand la communication entre les personnes est entravée ou empêchée, réduite à l’écrit par exemple, il y a une atteinte à ce qui est commun, c’est-à-dire « comme un ». Le collectif de travail se divise, se crispe, alors qu’il devrait s’épanouir de part et d’autre, pour le plus grand bénéfice de chacun des acteurs, des missions qu’ils assument et de la structure (composante, laboratoire, service) qui les héberge. 

Ce sont justement ces situations problématiques que présentent les épisodes 1 à 4 de notre feuilleton Sgen-CFDT « Je suis une richesse », avec les récits d’Arnaud*, Bintou*, Carlo* et Déborah* au sein de leur université. Rappelons que ces situations sont fictives mais écrites à partir de ce qui se dit et se vit à travers nos accompagnements syndicaux. A travers les 4 récits, la notion de communication est au centre et souvent à l’origine de la difficulté de l’agent.

Quand la communication est entravée ou empêchée, il y a atteinte à ce qui est commun

Arnaud*, MCF, fait l’expérience d’activités inévitables, administratives, éloignées de son cœur de métier, mais surtout qui ne font pas sens. Elles sont coupées du lien qui permettrait d’associer une prise de décision à son application. Rien de commun entre le niveau opaque de la prise de décision et celui de l’exécution. Il n’y a aucune communication entre l’acteur prescripteur et l’agent exécutant que tend à devenir cet enseignant-chercheur. 

Bintou*, Biatss catégorie C, subissant la réorganisation de son service, n’est plus en lien avec son histoire professionnelle. A l’absence de communication avec le pôle des décideurs s’ajoute dans son cas une impossibilité de se retrouver elle-même, de donner du sens à ce qu’on lui demande de faire dans ses nouvelles missions. 

Carlo*, Biatss catégorie A, lui, est coupé de son chef, pourtant voisin, à portée de voix ou de regard. La promiscuité professionnelle, dans le cadre d’un travail en coprésence, ne garantit nullement le commun, la mise en commun, la communication pleine, qui donne du sens. Impossible, celle-ci se réduit alors à l’écrit courriel, pauvre, appauvrissant, parfois toxique.

Enfin Déborah*, BIATSS catégorie B, ayant déjà perdu la communication professionnelle avec sa collègue Estelle – du fait de son départ non remplacé – perd en outre celle qui la lie à son supérieur, qui s’enferme dans une perception figée des missions qu’il lui confie. Rien de commun dès lors entre le ressenti de surcharge de travail de Déborah et  l’image que s’en fait son encadrant.

Comment se relier ? Comment arriver à mettre ensemble, en commun, ce qui est divisé ? Comment parler ou communiquer pour faire entendre, comprendre, ses besoins et  les besoins de l’autre, qu’il soit un collègue ou un collaborateur ?  

En complément de la réflexion amorcée par notre feuilleton, ce sont ces questions que le Sgen-CFDT vous propose de creuser et d’explorer sous la houlette d’un spécialiste de la communication non violente, le 15 juin 2022 à 14h