Hautes-Alpes : Refus de temps partiel

En audience le 16 mars dernier, les représentants du Sgen-CFDT, avons demandé au DASEN sa position sur les demandes de temps partiel. Ce dernier a dit avoir conscience que travailler à temps partiel impliquait de renoncer à une partie de son salaire.

Ce qui nous a laissé penser que les demandes seraient examinées avec attention et que les motifs invoqués par les personnels pourraient être pris en compte dans les décisions.

Entre le 16 mars et les premiers refus, soit environ deux à trois semaines, que s’est-il passé ?

Quelles explications ?

– changement radical de position, pourquoi ?

– injonctions ministérielles (comme tous les autres DASEN) ordonnant de refuser les temps partiels et les disponibilités n’étant pas de droit et la quotité de 80 % pour le travail à temps partiel ?

Constats :

– Sans surprise ce sont des femmes qui demandent principalement des temps partiels. Notre organisation féministe, le Sgen-CFDT, le regrette sur le fond. Mais elle soutient évidemment ces collègues dans leurs démarches. Nous essayons de faire évoluer cette situation à travers nos revendications mais notre employeur n’est pas à la hauteur sur ce sujet.

– les demandes sont nombreuses et motivées. Aucune n’est de confort ou de facilité. Les raisons sont très souvent multiples. Certaines appellent des solutions malheureusement très peu accessibles dans notre ministère, en particulier dans le domaine de la santé. Il s’agit par exemple, du travail à temps partiel thérapeutique, de postes adaptés et d’allègements horaires, dispositifs qui manquent cruellement. Il nous est particulièrement difficile de lire que pour certaines c’est une question de survie !

– plusieurs motifs relèvent des spécificités de notre département : des zones du territoire difficiles d’accès, avec des trajets domicile-travail longs et parfois périlleux ; des conjoints saisonniers avec des emplois du temps très inégaux selon les périodes de l’année ; des difficultés à trouver des modes de garde à horaires élargis ; une pyramide des âges des personnels entraînant des situations d’aidants familiaux auprès d’ascendants âgés ; un éloignement des centres des soins spécialisés compliquant la prise en charge des problèmes de santé des enfants ou du conjoint.

– Le souhait de concilier vie professionnelle et vie personnelle est très souvent cité, de même que l’envie de bien faire son travail !

Et le 80% ?

Concernant le refus systématique de la quotité des 80 % nous l’avions « vu venir ». Contrairement aux années précédentes, il n’est fait aucune référence à cette quotité dans la circulaire. Il est uniquement possible de cocher une case lors de sa demande sur l’application. C’était sûrement plus compliqué pour la supprimer !

Or cette quotité de 80 % est accessible de droit à tous les agents de la fonction publique et indispensable à l’administration pour compléter différents services. C’est mathématique les temps à compléter ne sont pas tous des multiples de 0,25 !

Un métier qui n’attire plus

Notre métier n’attire plus…la peur de manquer met notre employeur aux abois et toujours aux abonnés absents quand il s’agit d’avoir une vraie gestion de la ressource humaine.

Les fonctionnaires titulaires en sont les victimes : il faut les garder le plus longtemps possible, au moins jusqu’à 64 ans ; les faire travailler à 100 %, voire plus avec le « Pacte », sans se soucier de leur qualité de vie au travail et de celle du service public rendu.