Etablissement du 1er degré : retour sur notre journée de réflexion

Mardi 29 mai, le Sgen-CFDT organisait une formation syndicale à Aix en Provence avec Alain Rei Président du GDiD et Dominique Bruneau, Secrétaire Fédéral, tous les deux directeurs d'école. Le sujet : l'autonomie et la gouvernance des écoles du premier degré.

Une réflexion collective sur la direction d’école

De nombreux enseignants venus de tout le département se sont retrouvés toute la journée pour débattre et apporter leur vision mais aussi leurs inquiétudes vis à vis de cet établissement du premier degré dont le Sgen-CFDT souhaite l’existence depuis 40 ans.

Répondre aux nouvelles contraintes de l’école

Un établissement à construire pour répondre aux nouvelles contraintes de l’école car il faut dire que depuis la fin du 19ème Siècle, tout a changé : place plus importante de la municipalité, partenaires associatifs, inclusion scolaire, plus grande place des parents… direction école

Une souffrance au travail importante

Tout cela engendre chez les collègues une souffrance au travail importante liée avant tout à un manque de reconnaissance et de confiance dans leur professionnalisme quotidien au service des enfants/élèves. Mais ce sont surtout les injonctions descendantes de la hiérarchie et des collectivités territoriales, le pilotage souvent administratif des écoles qui pèsent le plus pour les directeurs et les directrices d’écoles mais aussi pour les collègues, dans leur classe.

Pour plus d’autonomie et de démocratie de proximité.

Victimes de décisions prises hors les murs, les enseignants présents demandent plus d’autonomie pour permettre une plus grande réactivité et une proximité de tous les instants. Ce serait aussi faire preuve d’une confiance affirmée dans leur capacité à assumer des responsabilités qu’ils assument déjà au quotidien.

L’établissement du 1er degré: une solution ?

Pour cela, une seule solution, un établissement du premier degré avec un statut juridique affirmé qui génère une plus grande démocratie dans les décisions prises au sein du collectif de travail. Cela peut aussi se traduire par la gestion en autonomie d’un budget alloué, ou encore la possibilité de mener des projets plus facilement par une simplification des démarches administratives.

La situation actuelle ne peut plus durer

Les collègues présents ont ainsi pu débattre, échanger, participer à la construction des contours de ce statut d’établissement dont le Ministre affirme qu’il ouvrira le chantier dans les mois à venir. L’ambition du Sgen-CFDT est bien de proposer un statut juridique et un fonctionnement de cet établissement qui corresponde à ce qu’attendent les collègues et non une forme juridique imposée de façon jacobine . Il s’agit surtout de peser pour ouvrir partout où cela est possible des expérimentations.

Il faut des solutions à long terme

Une chose est cependant certaine, la situation actuelle des directeurs et directrices d’école ne peut rester en l’état. Et contrairement à ce qu’affirment certains, ce n’est pas seulement en donnant plus de temps aux écoles que l’on résoudra à long terme les problématiques actuelles notamment dans la prise de décisions.

Le débat ne fait que commencer et il conviendra d’être force de propositions et pas seulement de refuser toute avancée. Le Sgen-CFDT Provence Alpes sera ainsi au plus près pour porter la parole des enseignants et obtenir des avancées significatives sur ce dossier qui a aujourd’hui déjà trop attendu.

Classe exceptionnelle : des directeurs lésés par le mode de classement.

En parallèle de cette réunion a pu être abordée la question de la première promotion à la classe exceptionnelle et de la décision du DASEN de faire valoir comme critère de classement des collègues : leur date de naissance. Une décision qui semble à l’encontre des textes réglementaires entraînant un grand sentiment d’injustice de nombreux collègues présents.