Ce message porté haut et fort par le Directeur Général replace l'enseignement agricole public et privé à la place légitime qui est la leur. Ce message va déterminer également le futur de la carte de formation bretonne.
Les DRAAFS réaffirmé.es dans leur autorité académique
Ce message porté haut et fort par le Directeur Général replace l’enseignement agricole public et privé à la place légitime qui est la leur. Ce message va déterminer également le futur de la carte de formation bretonne.
En conseil national de l’éducation nationale breton a été présenté en novembre 2024, le nouveau process de carte de formation mis en place par la région Bretagne.
En Mai 2025, c’est au tour des instances de l’enseignement agricole breton d’être informées.
Vos élus FEP-CFDT et CFDT Éducation Formation Recherche Publiques ont voulu éclaircir les tenants et aboutissants de ce nouveau process.
La région Bretagne s’empare de la carte de formation bretonne
Ce qu’il faut comprendre :
Les enjeux de formation de la Bretagne vont dépendre d’une analyse multi-factorielle.
Cette analyse reposera sur deux thématiques également importantes : une concertation large et le diagnostic patrimonial de la région Bretagne. La concertation regroupera les autorités académiques des secteurs concernés : recteur d’académie pour l’éducation nationale et recteur « vert » académique pour l’enseignement agricole et toutes ses composantes. Également les groupes politiques du conseil régional de Bretagne. Mais encore le CESER, l’ensemble des chef.fes d’établissements, les représentant.es du conseil régional des jeunes (CRJ) et les membres du CAEN.
Vos élu.e.s ont soulevé le fait que la représentation excluait les représentants du comité régional de l’enseignement agricole
C’est là, que le Directeur général réaffirme la place des recteurs « vert ». Les directeurs et directrices régionaux de l’agriculture qui sont également recteurs et rectrices académiques de l’enseignement agricole, doivent peser de tout leur poids dans la concertation.
Si les représentants des trois familles de l’enseignement agricole ont été oubliés dans la concertation, il est nécessaire que le recteur vert de Bretagne puisse porter leurs voix.
La CFDT demande une concertation à tous les niveaux du process
Le process
Une fois la concertation confrontée aux enjeux patrimoniaux, la région déterminera les filières à ouvrir et à fermer. Les ministères de l’éducation nationale et le ministère de l’agriculture pour l’enseignement agricole sont concernés au même chef.
Un appel à projets régional définissant les ouvertures de formations à opérer
Une inscription dans une perspective pluriannuelle (R 2025/26/27).
Une logique de transformation de l’offre de formation régionale : ouvertures /fermetures / augmentations / diminutions de capacités
Des mesures complémentaires sur proposition des établissements. Projets d’ouvertures de FCIL (Formations complémentaires d’initiative locale) ;
Adaptations des capacités d’accueil (augmentations/diminutions) / Transformations de formations / Transferts
La volonté d’inscription de la carte des formations dans le cadre d’une stratégie plus globale intégrant, en particulier, les enjeux d’attractivité des formations.
Le périmètre concerné: Formations certifiantes (CAP, BAC PRO, BTS, Mentions complémentaires et Brevets des métiers d’art)
Ce qui est déjà en gestation :
48 ouvertures prévues sur la période 2025/2027
13 formations nouvelles
64 projets déposés couvrant 40 formations
19 demandes d’adaptation complémentaires remontées par les établissements (dont 6 FCIL).
Les élu.es bretons de la CFDT demandent la transparence sur ces candidatures
La logique de la région Bretagne :
Inscription dans une logique de transformation de l’offre de formation régionale : ouvertures / fermetures / augmentations /diminutions.
Ciblage de formations à faible effectifs et à faible insertion-poursuite d’études / rééquilibrage de l’offre en faveur des domaines prioritaires.
Les revendications de vos élu.es
Cette nouvelle organisation menée tambour battant ne peut pas, et ne doit pas se faire sans l’enseignement agricole et à son détriment. Ce que les fédérations CFDT privé et public revendiquent pour l’enseignement agricole breton :
- Assurer la pérennité de l’enseignement agricole public et privé en région Bretagne par un pilotage stratégique mis en place par le recteur vert associant les élu.es en CREA
- Maintenir les filières commerces et services de l’enseignement agricole
- Accompagner les agents dans ce changement de paradigme
- La mise en avant des six missions de l’enseignement agricole dans la stratégie de pilotage par le recteur « vert »
- Qu’aucune autre région n’entre dans ce process avant d’avoir pu évaluer les répercussions de ce nouveau process.
La CFDT a demandé et obtenu que ce process soit une expérimentation
Un bilan devra être fait au bout de deux ans pour en examiner de près la pertinence.
Conclusion
Les maître-mots sont « Compétences et co-décisionnaires ». Les formations professionnelles sont de la compétence État/régions.
Si les formations choisies sur un territoire ne dépendent pas de l’état, les moyens, eux, sont compétences de L’État.
Ainsi, a région Bretagne ne peut pas parler des filières hors champ professionnel. Elle ne peut pas non plus imposer à L’État une carte de formation dont le financeur est l ’État. C’est seulement avec l’aval de la DGER, que la région Bretagne pourra mettre en place ce nouveau process
La CFDT attend beaucoup du positionnement du recteur académique vert. Les objectifs fixés dans la loi d’orientation agricole doivent être la base de la concertation en Bretagne.
La CFDT demande à la région Bretagne une totale transparence et au recteur académique « vert » de Bretagne la mise en place de groupes de travail permettant aux élu.es de Bretagne d’alimenter la concertation.