CTSD Hautes-Alpes du 8 mars 2019

Compte rendu du CTSD des Hautes-Alpes qui s'est tenu le 8 mars

 Le 1er mars, un groupe de travail avait déjà eu lieu au sujet du projet de carte scolaire. A cette occasion nous avions dénoncé particulièrement les suppressions de tous les dispositifs « plus de maîtres que de classes » (PMQDC).

Le Sgen-CFDT regrette que ce dispositif soit abandonné sans même avoir été évalué. En effet il favorisait une acquisition plus large des compétences du socle commun et permettait aux équipes une diversité de fonctionnements au service des élèves.

A ce sujet le DASEN a donné des arguments mettant en cause le professionnalisme de certains enseignants qui auraient « dévoyé » ce dispositif…Il a évoqué une utilisation peu claire en l’opposant au dédoublement des CP/CE1, mesure « claire et appréciée des familles ».

Le Sgen-CFDT déplore cette opposition de circonstance et prône une complémentarité des deux organisations pour répondre au mieux aux besoins des élèves.

Des suppressions de PMQDC dans les écoles relevant d’un REP (Laragne) ou de la politique de la ville (Anselme Gras, PEV et Bellevue à Gap) ont été compensées par une ouverture de classe permettant des dédoublements en CP ou CE1.

Les autres mesures prévues ont été ensuite commentées mais en l’absence des prévisions d’effectifs, ce qui nous a privés d’informations cruciales sur les écoles. Le DASEN a encore affirmé sa volonté de privilégier les postes devant classe, supprimant également des dispositifs de scolarisation de moins de trois ans et deux postes RASED.

Pour les suppressions de dispositifs nous avons demandé comment serait attribuée la mesure de carte scolaire étant donnée la variété des conditions de recrutement à l’origine. Réponse nous a été faite que chaque mesure serait examinée au cas par cas.

Le Sgen-CFDT sera attentif au respect des règles liées à cette mesure. Contactez-nous si vous êtes concernés.

Nous avons attiré particulièrement l’attention du DASEN sur des situations d’écoles ou de personnels : école de Saint Firmin, école élémentaire de Fontreyne, directeurs perdant de la décharge.

Concernant la nouvelle création d’un poste d’enseignant référent (ERSH) nous avons évoqué la possibilité de faire appel à des enseignants spécialisés du second degré. En effet le vivier du premier degré s’épuise alors que des collègues du second degré sont intéressés par ce type de poste. Le DASEN soutient cette idée mais évoque des difficultés pratiques pour un recrutement inter-degrés.

Nous avons aussi demandé des explications sur les 30 « postes » de titulaires de secteurs annoncés en plus des 10 existants (ex-titulaires départementaux). Ces nouveaux « postes »seront en fait des « coquilles vides » alimentées par des compléments de décharges, temps partiels…qui seront rattachés administrativement à une école mais susceptibles de travailler sur le secteur du réseau écoles/collège. Les enseignants les obtenant seront affectés à titre définitif sur ces supports. Cette mesure a pour objectif de nommer un maximum d’enseignants à titre définitif, conformément au souhait du ministre.

Concernant ces supports le Sgen-CFDT émet des réserves concernant les conditions de travail des personnels et demande, pour ceux qui le souhaiteront, une certaine stabilité dans la répartition annuelle de leurs affectations.

Dès la fin du groupe de travail, censé déboucher sur une évolution du projet de carte scolaire, nous avons été destinataires de la « nouvelle » mouture… sans aucun changement concernant les retraits et implantations d’emplois !

Le Sgen-CFDT déplore l’absence de prise en compte des avis des représentants des personnels, de leurs apports d’informations de terrain et cette parodie de dialogue social.

 

Nous avons donc décidé de voter contre le projet de carte scolaire au CTSD du 8 mars.

 

Concernant le vote sur le règlement intérieur, nous avons d’abord établi en groupe de travail qu’il n’était pas conforme au décret d’origine ! Nous ne l’avons pas voté en CTSD car nous n’avions pas eu le document préalablement pour l’étudier.