Avant cette réunion nous avions tenu un groupe de travail (GT) le 24 mars avec un premier projet très différent. Un deuxième projet nous avait été adressé suite aux annonces du Ministre sur l'école en milieu rural. Enfin c'est sur un troisième projet que nous avons eu à nous prononcer le 8 avril.
De façon générale nous constatons que les changements effectués ont été faits dans la précipitation et sans réflexion globale sur les caractéristiques de notre réseau scolaire et les besoins réels des élèves et des équipes. Par contre nous remarquons une constante, la poursuite de la volonté de suppression des postes RASED (PSYEN et enseignant.es spécialisé.es) sur tout le département, milieu rural ou pas. Au final sur 6,75 postes supprimés, 3 sont des postes RASED.
Point de situation RASED : Depuis plusieurs années les départs en formations, CAPA-SH puis CAPPEI, sur des spécialités destinées aux membres des RASED sont empêchées par l’administration départementale. Nous avons plusieurs témoignages de collègues qui voulaient se former dans ces spécialités et qui ont dû y renoncer ou opter pour d’autres spécialisations, sous peine de ne pas partir en formation. Même si nous pouvons comprendre la priorité donnée par l’administration aux postes ULIS ou SEGPA, nous sommes persuadé.es que la prévention de la grande difficulté doit se faire dès le plus jeune âge et en classe ordinaire. Ces actions sont le cœur des missions des membres des RASED, auprès des enfants et de leurs familles, mais aussi des équipes des écoles. De la même façon la volonté affichée de l’administration de recentrer les missions des PSYEN sur les enfants en situation de handicap, montre qu’elle place la grande difficulté scolaire au second plan. Sa réponse consiste en la mise en place de dispositifs départementaux, amenés à agir ponctuellement sur des situations explosives. Nous ne mettons pas en doute le professionnalisme des équipes mises en place mais nous interrogeons sur l’utilité de leurs interventions de court terme . Nous savons que ce sont les actions et les partenariats de long terme sur le terrain qui peuvent changer durablement les choses. La création d’un RASED supplémentaire il y a trois ans nous avait laissé quelques espoirs, aujourd’hui balayés.
Dans la situation actuelle nous le vivons tous les jours, c’est le lien et son maintien régulier qui comptent, la confiance établie au jour le jour.
Concernant les quelques dispositifs TPS et dédoublements des CP mis en place sur notre département (hors éducation prioritaire), nous sommes satisfait.es de leur maintien, alors que nous avions été fortement déçus par la suppression généralisée l’année dernière des dispositifs « plus de maîtres que de classes » que nous revendiquons depuis de nombreuses années.
QUESTIONS ET DEBATS DU CTSD :
Première question posée : état actuel de la « dotation » en postes du 05 ?
Le 24 mars il était de -5 (soit 5 postes à rendre). Annonce du jour : « gain » de 2 postes, soit 3 postes à rendre (-3). Or en calculant le solde de postes sur le document de travail, le solde est de +0,75 !! L’administration répond en confirmant ce surnombre de postes pour 2020/21, qu’il faudra rendre lors de la prochaine carte scolaire 2021/22 ! Du jamais vu, le réajustement impliquera de nombreuses suppressions de postes. Cette situation confirme l’impréparation complète et le manque de clairvoyance liés à ces mesures de carte scolaire.
Fermetures de postes (hors RASED et postes divers) : comme demandé par le ministère celles en milieu rural ont été supprimées, aucun maire consulté n’en voulant ! Ceci n’est pas étonnant dans cette période mais nous ne savons pas comment cela leur a été présenté. En effet l’annulation de ces fermetures a empêché des ouvertures dans d’autres écoles rurales : Upaix-Rourebeau et Aubessagne et un poste de TRS à Chorges.
Rappel sur les fermetures envisagées le 24 mars et annulées : école maternelle l’Argentière l’Eglise, RPI Molines/Saint Véran, EEPU La Batie Neuve, Val Buech Méouge, EPPU Saint Bonnet en Champsaur, EPPU Veynes.
Deux postes de brigade de remplacement sont apparus sur le dernier projet qui pourraient être mobilisés à la rentrée dans les deux écoles où il devait y avoir une ouverture.
Deux fermetures sont confirmées : EPPU La Gare et EEPU PEV à Gap. Cette dernière école se situe dans un quartier de veille de la politique de la ville et perd en plus un poste d’enseignant.e spécialisé.e du RASED. Là encore le bricolage des mesures de carte scolaire pénalise les plus fragiles pour répondre à une injonction ministérielle.
Autres mesures :
les décharges pour la coordination des PIAL passent de 1,75 à 2,25. Nous questionnons sur cette augmentation et nous apprenons qu’il s’agit de donner une demi-journée à chaque directeur.trice concerné.e. Nous insistons car avec 14 PIAL confirmés et un coordonnateur.trice par PIAL, les 1,75 de décharges correspondent déjà à une demi-journée (0,125) ! Après quelques hésitations, l’administration se justifie en parlant d’une marge de manœuvre et de PIAL de tailles différentes.
Sur les postes RASED supprimés : PSYEN rattaché à Embrun, enseignant.es spés à dominante pédagogique rattaché.es à PEV et à Briançon Oronce Fine. L’administration répète que ces postes ne sont pas occupés depuis plusieurs années, ce qui est en partie faux. Elle renvoie la balle au Rectorat qui ne veut pas recruter de contractuel.les sur les postes de PSYEN mais la suppression relève bien de sa responsabilité.
Sur la création d’une ULIS sur Gap : l’école n’est pas encore choisie. L’administration exprime sa difficulté à communiquer avec la Mairie de Gap à ce sujet. Le choix sera fait en concertation.
Questions diverses : dans notre déclaration liminaire commune nous avions posé plusieurs questions.
Sur la suspension des procédures d’affectation en 6ème et les commissions de maintien : elles vont se poursuivre avec des procédures « allégées ». A vérifier sur le terrain…
Sur la transmission des informations quantitatives concernant les disponibilités, les temps partiels et les détachements : l’administration dit ne plus avoir à le faire suite à la Loi de Transformation de La Fonctions Publique (LTFP). Or cette interprétation n’est pas la nôtre et nous insistons car nous ne souhaitons que des éléments chiffrés. Le prétexte du surcroît de travail pour les services est alors dégainé
et pour finir la possibilité d’un envoi éventuel. Nous y veillerons.
Sur la communication de la nouvelle circulaire du mouvement intra : même argument, LTFP oblige. « On n’a pas à vous présenter la note de service ». Nous la découvrirons en même temps que les collègues. Les lignes de gestion (LDG) nous ont été présentées le 6 mars, nous n’aurons rien d’autre.
Sur les nouvelles règles sur les mi-temps annualisés : l’objectif du mouvement est désormais d’affecter le plus possible les enseignant.es sur des postes à titre définitif. Or lorsque deux titulaires travaillent plusieurs années à mi-temps annualisé, un des deux postes est alors occupé à titre provisoire. Les règles sont donc durcies, sans préavis, pour former des doublettes où un, au moins, des deux collègues est affecté à titre pro. Dès cette année il est demandé aux collègues concernés de choisir : abandonner son poste à titre définitif pour continuer son service à mi-temps annualisé ou renoncer à celui-ci et garder son poste. En cas d’abandon de poste les points de stabilité sont perdus. Nous soulignons que ces nouvelles règles désavantagent les personnels affectés à titre définitif.
Sur la fin de certains contrats AVS : OUI, la pérennisation des contrats AVS en contrats AESH se poursuit pour toutes et tous. (voir lettre du DASEN aux personnels)
Sur le « poste » UPE2A du lycée Paul Héraud : des candidates du second degré issues du 04 se sont manifesté.
Sur le poste ULIS du collège de Fontreyne vacant à la rentrée : éventualité de le proposer au 1er degré ? Priorité aux collègues du second degré, c’est une décision du DASEN. Alors que ce n’est pas le cas dans les LDG nationales : « Pour permettre à un large vivier de candidats de pouvoir prendre connaissance des postes spécifiques et de leurs particularités, les Recteurs et les IA-DASEN veillent à assurer une large publicité de ces postes… ». Nous demandons donc que cela soit fait pour ce poste. L’administration serait « choquée de devoir mettre quelqu’un du premier degré »
Vote sur le projet global de carte scolaire : 8 CONTRE