Audience rectorale du 07/05/2018 pour les PsyEN EDA

Le Sgen-CFDT a été reçu par le recteur le 7 mai. Voici un compte rendu des positions que nous avons défendu et des réponses qui nous ont été apportées.

Une attente de reconnaissance pour les PsyEN EDA

La création du statut est une grande avancée pour le métier de psychologue de l’Education Nationale qui , enfin, obtient une reconnaissance statutaire.

Un métier en plein changement

Toutefois cette reconnaissance sur le papier doit se retrouver sur le terrain et les psychologues actuels sont placés dans un sas de transformations , soumis à des dispositions administratives difficilement adaptables et nécessitant un personnel administratif supplémentaire au niveau des rectorats ( gestion des dossiers individuels par des gestionnaires, configuration iprof , suivis des situations particulières, accès aux promotions,appropriation des règles de mouvements inter et intra académiques, perception des primes indemnitaires et de REP+ , gestion des remplacements).

Mécontentement, inquiétude et suspicion

Toutes  ces difficultés suscitent mécontentement , inquiétude et suspicion parmi les quelques 3600 psychologues edas  sur le territoire national .Il conviendrait de proposer à ces personnels une adaptation administrative la plus souple possible afin de construire ce corps dans l’avenir de manière sereine.

A ce jour et depuis la rentrée 2017 , de nombreuses audiences auprès des DASEN et des recteurs ont lieu dans plusieurs académies et soulèvent des problématiques communes.

Une prochaine audience ministérielle du SGEN devrait s’attacher à apporter des solutions.

Dans cette attente , l’académie d’Aix -Marseille pourrait participer à cette réflexion collégiale, préoccupation de la plupart des syndicats.

Quelques thématiques nous semblent urgentes :

  • un interlocuteur institutionnel unique faisant le lien entre chaîne fonctionnelle et hiérarchique ( rectorat et dasen)
  • une augmentation du nombre de places au concours ( inférieur de 20 % par rapport aux prévisions) nous sommes loin  des préconisations européennes (1 psychologue pour 1000 élèves) , actuellement comment sont gérés les postes vacants ( le recours aux contractuels ne se fait pas équitablement sur l’académie) , le service se fait en sur sollicitation des psychologues présents augmentant ainsi les risques psychosociaux , l’accumulation des demandes et l’augmentation du délai de prise en charge des familles
  • lisibilité de la gestion des postes (départ en retraite ou disponibilité ou longue maladie…) afin de solliciter le ministère pour un nombre de capacités satisfaisant ( cette année seulement 5 entrants dans l’académie , trop peu au vu des besoins en psychologues eda ; exemple l’académie de Créteil en demande 15 et en obtient 13…) avec 296 286 écoliers (même pas 200 psychologues!!) dont 64977 en rep.
  • les règles du mouvement doivent être explicitées aux psychologues qui n’ont pas la culture du second degré ( barèmes , bonifications ) et surtout maintenir une affectation aux écoles au sein des RASED car cela permet une mise à disposition de locaux et un budget de fonctionnement mairie
  • la souplesse de l’emploi du temps nécessaire à l’exercice des missions nécessite éclaircissement auprès des IEN et surtout qu’en est-il des heures effectuées au-delà des 24 heures semaine
  • utilité et nécessité de formation continue sous forme d’analyse de la pratique ou supervision surtout en cette période de transition statutaire et de réformes institutionnelles au sein desquelles le psychologue eda est un partenaire privilégié et participatif , personne ressource en matière d’évolution intellectuelle et sociétale concernant les problématiques multiples  autour de l’enfant et des personnels en charge de celui-ci , il est donc soumis à une obligation constante de formation et nous demandons au recteur une attention particulière à ce dossier

Les réponses du rectorat:

M.Miséry, secrétaire général du rectorat, a apporté quelques réponses à nos interrogations. Malheureusement, trop de questions restent encore en suspens.

  • Il est revenu sur la différence de culture très marquée dans le corps entre des personnels issus du 1er degré et ceux du 2nd degré qui a causé des difficultés de gestion en cette première année mais nous assuré que les services de la DIPE ( division des personnels enseignants) étaient maintenant rodés à la gestion administrative des PsyEN et que la situation devrait s’améliorer.
  • Nous avons appris que Mme Morel, SG de la DSDEN du 84, avait été nommée coordinatrice pour le corps des PsyEN (un binôme devrait lui être adjoint prochainement) afin de faire le lien avec les services de M. Lopez Palacios de la DIPE.
  • Il y a beaucoup de postes vacants  de PsyEN, mais les places au concours sont une décision ministérielle. Des recrutements par voie contractuelle ont eu lieu cette année et se poursuivront l’an prochain mais il n’a pas encore de visibilité suffisante pour la rentrée de septembre pour faire des annonces. Nous lui avons fait remarquer que ces recrutements s’étaient concentrés dans le 13 au détriment des autres départements.
  • Enfin, il a insisté sur la nécessité d’avoir une vision plus académique sur la gestion du corps et en ce qui concerne les besoins en formation.