Le CTSD du 29 juin abordait principalement le réexamen de la situation des fermetures et ouvertures à suivre et non encore effectuées lors du précédent comité.
Un Comité Technique Spécial Départemental (CTSD) convoqué par l’Inspecteur d’Académie des Alpes de Haute-Provence, Monsieur Frédéric Gilardot, s’est tenu dans l’après-midi du mardi 29 juin 2021 au Lycée Pierre-Gilles de Gennes de Digne. Les membres élus des organisations syndicales d’enseignants du premier degré auront pu enfin y siéger physiquement face aux représentants de l’administration départementale de l’éducation nationale.
Retour sur l’arrêté du mois de mars
Après l’arrêté de carte scolaire qui avait prononcé la fermeture de neuf classes en mars dernier, dans les écoles des Alpes de Haute-Provence, pour compenser les ouvertures et dédoublements motivés par la « démographie », il s’agissait principalement de réexaminer la situation des fermetures et ouvertures à suivre et non encore effectuées. Monsieur Gilardot a annoncé d’emblée que non seulement il ne toucherait pas aux six écoles menacées (Bras d’Asse, Moustiers, Valensole, Puimoisson, Malijai, l’Escale) mais qu’il était prêt à entendre les revendications venues des Mées dont la suppression d’une classe en maternelle a donné lieu à une vive contestation sur le terrain.
Cette fermeture, étant donné les prévisions d’effectifs en augmentation pour l’année prochaine et bien que déjà actée, est purement et simplement annulée. D’autre part, il a été décidé que parmi les ouvertures envisageables, une classe serait provisoirement créée à l’école élémentaire Paul Lapie de Saint-Auban.
Malgré ces avancées, les organisations syndicales ont commencé par voter unanimement contre ce projet de finalisation de la carte scolaire pour la rentrée 2021. Pourquoi donc ? Monsieur l’Inspecteur d’Académie raisonne de préférence en comptable qui s’estime heureux de pouvoir maintenir le statu quo sur le plan quantitatif. On n’a pas à se plaindre…
Pertes d’effectifs
Nous perdons moins d’effectifs d’enseignants que d’effectifs d’élèves dans le 04, répète-t-il systématiquement. Il faut fermer de toute manière et ne pas ouvrir si les chiffres le permettent. Partant de là, Monsieur Gilardot achète la paix sociale, quitte à ne pas considérer l’aggravation des inégalités réelles au sein de nos agglomérations et sur notre territoire très rural en général. On ferme à Peyruis et à Oraison et on rouvre aux Mées ? On ouvre à Paul Lapie et on ne regarde pas de trop près la situation de l’école Freinet dans la même commune ?
Des contractuels nouvelle formule
Au titre de la gestion des ressources humaines, l’introduction massive de personnels précaires enseignants dans le premier degré au cours de l’année écoulée n’a pas paru choquer les représentants de la Direction des services départementaux de l’éducation nationale. Et ce d’autant moins que ce système d’emploi de contractuels remplaçants est appelé à se développer dans les années à venir.
Douze contractuels en tiers-temps seront recrutés l’an prochain dans les Alpes de Haute-Provence.
Il s’agit, entre autres, de candidats malheureux au concours de recrutement de professeur des écoles à qui on prétend laisser une chance supplémentaire de faire leurs preuves. Ils seront chargés d’une part d’effectuer les décharges de direction des écoles de 2 à 3 classes tout au long de l’année et de remplacer des enseignants en formation au cours de l’hiver sur une période totale de 5 semaines.
En 2021-2022, pour la dernière fois avant que la réforme du concours ne s’applique et que n’explosent les recrutements de personnels non-titulaires chargés de classe, des Professeurs des écoles stagiaires (PES) exerceront à mi-temps dans notre département : seize PES nouvellement recrutés et trois PES maintenus stagiaires pour quelques mois ou une année entière.
On y retournera
Au final, Monsieur Gilardot a obtenu des 10 membres des organisations syndicales qu’ils approuvent par un vote à part ses propositions pour les Mées et Saint-Auban. Un CTSD de repli est programmé pour la forme le 9 juillet en visioconférence puisque la carte scolaire avait d’abord été refusée dans sa totalité. Mais l’administration conserve l’avantage.