#3 Moi, Carlo*, BIATSS catégorie A

[Je suis une richesse : santé et travail à AMU]. Témoignage et analyse de situations de travail à Aix Marseille Université.

Moi, Carlo*, BIATSS catégorie A, je ne communique plus avec ma hiérarchie que par courriel

Il est de plus en plus difficile de voir le chef. Il est toujours en réunion, en présence ou à distance, ou alors en rendez-vous. Et souvent, même pendant ceux-ci, happé au téléphone ou par ses courriels. Lors de notre réunion d’équipe hebdomadaire, l’ordre du jour est toujours chargé, parfois confus, et je ne me sens pas libre de donner mon avis sur les points abordés.  Cela me met en porte-à-faux vis-à-vis de mon équipe. J’ai du mal à relayer des informations qui ne sont pas claires pour moi et à répondre aux questions de mes collègues. Quand quelqu’un souhaite obtenir des informations complémentaires sur les motifs de telle ou telle demande ou décision, l’explication fournie est poussive. Et, la plupart du temps, la réponse est que ces injonctions viennent de tel ou tel service de l’université ou du ministère et que nous n’avons pas d’autre choix que de les appliquer. Si on cherche à comprendre, à discuter ou à voir si on pourrait adapter les choses à notre niveau, le chef montre des signes d’agacement et il coupe court aux échanges. Il emploie parfois un ton péremptoire. Du coup, je me tais. J’ai l’impression que mes collègues ont le même ressenti car nous échangeons alors  des regards pleins de sous-entendus. 

Cela me met en porte-à-faux vis-à-vis de mon équipe.

La conséquence, c’est qu’on ne communique plus que par courriel. C’est ainsi que je formule mes besoins et que le chef fait passer ses consignes. Je lui réponds également par écrit, à la fois pour reformuler correctement et pour garder une trace. Ainsi, je me protège. Il m’est plus facile de formuler par écrit qu’en face-à-face, où l’échange peut devenir tendu et écrasant pour moi. Mais le courriel n’est pas optimal non plus, les oublis, les malentendus et les manques de précision nous font perdre beaucoup de temps et d’énergie. Ils sont source de stress, d’erreurs, et d’accumulation de dossiers en attente. Je préférerais vraiment faire un point de vive voix, dans le bureau de l’un ou de l’autre quand nécessaire. Mais voilà, les échanges sont devenus tellement compliqués que je les redoute. Ça crée de l’anxiété, ça freine et pénalise mon travail.

J’écris pour garder une trace. Ainsi, je me protège.

ET VOUS ?

Dans votre travail, vous sentez vous parfois isolé, sans interlocuteur pour poser les questions nécessaires à la réalisation de votre activité ? Les échanges collectifs sont-ils fastidieux ? Des tensions relationnelles pénalisent-elles la coopération ? Avez-vous besoin d’en parler à une tierce personne ? Pensez-vous qu’une médiation serait utile pour résoudre les problèmes relationnels ?

Vous retrouvezvous parfois dans la même position que votre n+1 ? C’est à dire dans la position de devoir imposer une mesure, sans pouvoir la justifier, dialoguer ou avoir des marges de manoeuvre quant à sa mise en œuvre ?

 

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Lire les épisodes précédents :

Dossier : Je suis une richesse, santé et travail à AMU

 

*Le prénom est fictif. Cette histoire est librement inspirée de situations de travail que nous avons rencontrées dans nos accompagnements individuels.