Journée de solidarité imposée dans les écoles des Hautes-Alpes

Par un tour de passe passe, le DASEN impose le contenu de la journée de solidarité et la transforme en journée de formation. La CFDT regrette ces manœuvres qui font croire en l'existence d'un dialogue social.

Semblant de concertation

– Le 15 novembre dernier, les organisations syndicales représentées en CSA avons reçu le mail suivant du DASEN :

« Mesdames les représentantes et Messieurs les représentants des enseignants du premier degré.
Je vous prie de bien vouloir trouver, en pièce jointe, un projet de courrier à l’adresse de l’ensemble des professeurs des écoles de notre département. Ce message porte sur l’organisation de la journée de solidarité et à la volonté affirmée de renforcer la formation des personnels autour des valeurs de la République et de la laïcité. Je vous invite à en prendre connaissance et à me faire part de vos observations, afin que ce document puisse bénéficier de vos éclairages. »

– Après concertation et consultation des textes réglementaires, nous avons répondu le 20 novembre :

« Monsieur le Directeur Académique,
Nous avons lu avec intérêt le projet de courrier que vous nous avez adressé et vous remercions de solliciter notre éclairage à son sujet.
Le respect des valeurs de la République, dont la laïcité, est une préoccupation constante que nous partageons.
Cependant ce projet nous questionne sur la forme proposée. En effet l’arrêté du 4 novembre 2005 fixant la journée de solidarité pour les personnels relevant du ministre de l’éducation nationale précise :
« 1° Pour les personnels enseignants des premier et second degrés et les personnels d’éducation :
Une journée, le cas échéant fractionnée en deux demi-journées, est consacrée hors temps scolaire à la concertation sur le projet d’école ou d’établissement mentionné à l’article L. 401-1 du code de l’éducation… »
Votre proposition ne rentre pas dans le cadre de cet arrêté mais comme vous le précisez dans l’objet du projet de votre courrier dans celui de la formation continue des enseignants. Elle pourrait figurer dans le plan de formation continue de l’année scolaire 2025/26. »

 – Suite à cette réponse, le 25 novembre le DASEN a proposé de poursuivre les échanges :

Il a proposé de nous réunir en visioconférence le 10 décembre. Après avoir demandé l’objectif de cette visio, nous avons décliné l’invitation. Car notre réponse était claire : nous n’envisagions pas de substituer une journée de réflexion autour du projet d’école (journée de solidarité) par une journée de formation départementale.

– Le 9 décembre le DASEN a adressé un courrier à l’ensemble des professeurs des écoles du département, concernant l’organisation de la journée de solidarité.

 

Beau tour de passe passe de la part du DASEN !

  • Faire rentrer une formation dans le contenu de la journée de solidarité dédiée au projet d’école ?
  • Imposer un sujet dans une journée habituellement au choix des équipes ?
  • Proposer un semblant de consultation des représentants des personnels ?
  • Détourner nos arguments pour arriver à ses fins ?
  • Émettre des convocations pour la journée de solidarité, comme pour une formation ?
  • Désigner les directeurs comme intervenants ?

Tant pis pour les équipes qui ont déjà effectué leur journée de solidarité !

Bravo au DASEN pour ses talents de prestidigitation et de manipulation !

 

Courrier envoyé au DASEN