Ecoles de Gap

Les représentants du Sgen-CFDT ont écrit au Recteur concernant la mesure qu'il a annoncée suite à sa visite au maire de Gap.
Voici le contenu de notre courrier :

Monsieur le Recteur,

Nous avons l’honneur de nous adresser à vous en tant que représentant.e.s Sgen-CFDT des personnels du premier degré dans les Hautes-Alpes. En effet nous avons suivi avec attention la situation concernant les fermetures de classes sur la ville de Gap. Nous avons exprimé notre désaccord sur les méthodes employées par le Maire, en particulier la pose de cadenas sur les portes des salles de classe pendant deux jours à l’école de Porte Colombe. Cette situation a fortement affecté les conditions de travail des personnels qui ont eu le sentiment d’être pris en otage et manipulés.
Nous avons également déploré que le maire n’évoque qu’une seule des deux écoles de la commune concernées par une fermeture ; Vous-même n’avez parlé, lors de votre entretien sur la chaîne de télévision BFM, que de LA classe supprimée après votre venue à Gap. Cette exclusivité montre bien la différence de traitement des enfants de cette commune que nous constatons au quotidien. Pour le Sgen-CFDT la lutte contre les inégalités passe par une répartition des moyens équitables et cette situation n’est pas acceptable.
Cette différence a été confirmée par la mesure que vous avez annoncée : création d’un poste d’enseignant pour les élèves allophones à l’école de Porte-Colombe. Vous l’avez précisé celle-ci n’accueille qu’une partie de ces élèves sur la commune.
La semaine dernière nous avons appris que la création annoncée était en fait le déplacement d’une remplaçante d’une autre école à l’année pour des missions exclusivement dans l’école de Porte Colombe. Il s’agit d’un mi-temps consacré aux enfants allophones le matin, complété par un soutien en langage en direction des élèves de maternelle l’après-midi.
Actuellement, cette école accueille seulement trois enfants allophones arrivés en cours d’année scolaire dernière.
Dans le même temps des affectations d’élèves allophones sont pratiquées par les services la mairie dans d’autres écoles dont les effectifs sont comparables, comprenant pour certaines une ou plusieurs ULIS ; certaines se situant dans des quartiers relevant du dispositif de veille active de la politique de la ville.
Les personnels ont beaucoup de difficultés à comprendre cette répartition totalement inéquitable de moyens supplémentaires, pour eux mais aussi pour les enfants concernés.
Nous dénonçons cette décision injuste qui n’apporte aucun bénéfice à la qualité du service public d’éducation.

Vous avez déclaré revenir en visite à Gap dans les prochaines semaines. Nous vous invitons à découvrir d’autres écoles gapençaises où les conditions d’accueil des élèves méritent toute votre attention.