Anorexie mentale: des jeunes en grande souffrance

La pandémie a entraîné une hausse de 30% des TCA, les troubles du comportement alimentaires.
Voici quelques pistes pour mieux comprendre en quoi consiste l'un des TCA, l'anorexie mentale.

L’anorexie mentale concerne principalement des adolescentes, mais peut aussi toucher des garçons.
Des enfants peuvent également souffrir de cette pathologie.

Le jeune atteint d’anorexie mentale, en grande souffrance psychique, se soumet à un régime drastique.
Son amaigrissement extrême peut mettre sa vie en danger et nécessiter une hospitalisation en urgence.
Une prise en charge médicale aussi rapide que possible est nécessaire.
Les cas plus les sévères conduisent à une hospitalisation en pédopsychiatrie s’étendant sur plusieurs semaines. Fréquemment, le corps médical interdit tout travail scolaire au jeune; la reprise des études est encadrée et très progressive.
La guérison est longue, les rechutes sont fréquentes.

Infographie: site de l’INSERM.

Une pathologie difficile à détecter

La maladie conduit celle ou celui qui en est victime à mettre en place des stratégies de dissimulation variées – port de vêtements larges, évitement de la cantine, mensonges… – qui la rendent souvent difficile à détecter.

À cela s’ajoute le fait que l’élève, au plus fort de la crise, est dans le déni.
Les adultes qui le côtoient – famille, enseignant.e.s, et parfois même médecins – le sont souvent également, car le fait d’admettre qu’un jeune se laisse mourir de faim est, au sens propre, impensable.

Le repérage de cette maladie est également entravé par le fait que l’élève souffrant d’anorexie mentale ne pose généralement aucun problème en classe et ne demande pas d’aide, puisqu’il est dans le déni.
C’est un.e élève très investi.e, dont les résultats sont souvent brillants.
Ces jeunes sont très performants sur le plan scolaire, perfectionnistes et studieux, un comportement valorisé par leurs enseignant.e.s, qui, le plus souvent, ne perçoivent pas le fait que cet.te élève surinvestit ses études de façon pathologique et s’épuise.

L’infographie ci-dessous, extraite du site CLEPSY, résume les caractéristiques psychologiques et comportementale de l’anorexie mentale.

Détecter la maladie et alerter

Un.e élève est amaigri.e, triste, isolé.e, travaille avec acharnement?
Cet.te élève souffre peut-être d’anorexie mentale, il faut alerter l’infirmier ou l’infirmière.

Accompagner la reprise de la scolarité après une hospitalisation

Le retour en classe est très progressif; des aménagements peuvent être décidés.
L’élève est fragile, la reprise de la scolarité est un moment délicat et potentiellement angoissant; la bienveillance et l’écoute des adultes sont essentielles pour lui.

Il est important d’éviter toute remarque sur son apparence physique, car l’élève souffrant d’anorexie mentale est souvent ambivalent.e au sujet de sa reprise de poids.
Il faudra essayer de prêter attention à la façon dont cet élève travaille. S’il vous semble à nouveau dans l’hyper investissement scolaire, il importe d’alerter sans tarder l’infirmier ou l’infirmière.

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